Le Prophète Muhammad (alayhi salaat wa salaam) représente la plus grande vérité qu’ait connue l’Humanité. Sa biographie illustre l’application de son message éternel. Toutes les générations à travers les différentes époques y puisent cette lumière qui illumine les horizons de leur existence. Les biographies de ses épouses vertueuses, les mères des croyants, tout comme celles de ses filles sont une partie éminente de sa propre biographie, une part importante de sa vie. Dès lors, la vie de Fâtimah la resplendissante, sa biographie et ses qualités innées, sont une des lumières de la prophétie et une guidée liée au message divin.
Ainsi les traits caractéristiques de la guidée prophétique et de sa mise en pratique apparaissent en elle dans tout leur éclat. Les exemples attestant de l’œuvre du meilleur éducateur (alayhi salaat wa salaam) se retrouvent au sein de son foyer. On remarque d’ailleurs, la concernant, une totale cohérence entre cet enseignement écrit et récité [qu’est la Révélation] et sa traduction dans ses faits et gestes qui reflètent les principes de l’Islam, ses réalités, ses modalités, ses objectifs, sa finalité et ses fruits.
Partant de là, on comprend mieux l’importance d’écrire la biographie d’une femme issue du foyer de la prophétie, qui était sa fille préférée, qui vécut à ses côtés l’ensemble des étapes de son appel à Allah et qui prolongea sa lignée à travers sa descendance vertueuse après sa mort (alayhi salaat wa salaam).
Le Prophète (alayhi salaat wa salaam) l’aimait d’un amour qui dépassait son amour paternel pour ses autres filles. Tout comme il aimait ses enfants et plus particulièrement ses deux fleurs de ce bas-monde : Al-Hasan et Al-Husayn. Il la respectait et l’honorait énormément : si elle venait à lui, il se levait à sa rencontre pour l’embrasser et l’assoir à sa place. Elle en faisant de même à son égard. On peut citer parmi les plus belles manifestations de son amour pour elle, sa déclaration en public qu’elle est une partie de lui, une part de sa vie : qu’il s’irrite de ce qui l’irrite, est satisfait de ce qui la satisfait, est gêné de ce qui la gêne et s’attriste de ce qui l’attriste. Ce qui se manifesta de manière extraordinaire, lorsqu’il apprit que son éminent beau-fils Alî Ibn Abû Tâlib voulut faire de la fille d’Abû Jahl, la coépouse de Fâtimah. Le Prophète (alayhi salaat wa salaam) s’en inquiéta et refusa cela totalement. Puis il se dressa au milieu des gens pour déclarer sans aucune ambiguïté :
« Par Allah ! Jamais la fille du Messager d’Allah et la fille de l’ennemi d’Allah ne seront unies sous le même toit ! »
Il dit également :
« La tribu des Banû Hâshim Ibn Al-Mughîrah m’a demandé l’autorisation de marier Alî Ibn Abû Tâlib à l’une de leurs filles. Je ne le permets pas ! Et je ne le permets pas ! Et je ne le permets pas ! À moins qu’Ibn Abû Tâlib ne souhaite divorcer ma fille et épouser la leur. Certes elle est une partie de moi, ce qui l’attriste m’attriste et ce qui lui cause du tort me cause du tort. »
Le Messager d’Allah (alayhi salaat wa salaam) a dit :
« Les meilleures femmes de l’Univers sont : Maryam Bint cImrân, Khadîjah Bint Khuwaylid, Fâtimah Bint Muhammad et Âsyah, la femme de Pharaon. »
« Fâtimah est une partie de moi, ce qui l’attriste m’attriste et ce qui lui cause du tort me cause du tort. »
« Fâtimah est une partie de moi, ce qui l’attriste m’attriste et ce qui la rend heureuse me rend heureux. Certes au Jour de la Résurrection les liens familiaux disparaîtront à l’exception des miens, de mes origines et de mes liens par alliance. »
Abû Bakr le Véridique dit à Fâtimah au cours de la maladie qui l’emporta :
« Par Allah ! Je n’ai délaissé ma maison, mes biens, mon foyer et ma famille que dans le but d’obtenir la satisfaction d’Allah et de Son Messager, ainsi que votre satisfaction, ô gens de la maison [du Prophète]. »
Umar Al Fârûq a dit :
« Ô Fâtimah ! Je n’ai vu personne qui soit plus aimé du Messager d’Allah que toi. Par Allah ! Après ton père, personne parmi les gens n’est plus cher à mes yeux que toi. »
Alî Ibn Abû Tâlib a dit à l’un de ses élèves :
« Viens que je te parle de moi et de Fâtimah, la fille du Messager d’Allah. Elle était sa préférée parmi les membres de sa famille et elle était dans mon foyer. Elle utilisait la meule jusqu’à ce que ses mains en soient marquées, elle puisait de l’eau à l’aide d’une outre à tel point que cela laissa des traces sur son cou, elle nettoyait la maison jusqu’à ce que ses vêtements se couvrent de poussière, elle allumait le feu de la marmite à en noircir ses habits. Elle fut épuisée par tout cela. Nous apprîmes que le Messager d’Allah avait apporté des esclaves, alors je lui dis :
″Si tu te rendais chez ton père afin de lui demander une servante qui te dispenserait de ces tâches. Elle y alla et trouva chez lui des gens en discussion. Sa pudeur la poussa à faire demi-tour.″ »
Â’ishah la mère des croyants a dit :
« Je n’ai vu personne ressembler autant au Prophète (alayhi salaat wa salaam) dans ses propos, sa façon de parler et sa manière de s’assoir que Fâtimah. »
« Je n’ai vu personne dans son apparence, sa conduite et ses manières ressembler autant au Prophète (alayhi salaat wa salaam) que Fâtimah sa fille, qu’elle soit debout ou assise. »
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